lundi 26 juillet 2010

Siem Reap et ses temples magiques

J'ai pu obtenir 1,5jours de congé car en tant que stagiaire français, a ce qu'il parait, on y a droit. J'ai donc pris mon samedi matin et tout le lundi pour visiter Sieam Reap et les temples de Angkor Wat.

Alors on a pris le bus de nuit avec mon cousin Rock. Ce qui est bien quand tu as de la famille ici, c'est qu'il s'occupe de tout : réservation du car, il est passé me prendre en bas de chez moi, réservation de l'hôtel etc..
Alors on a pris le bus à minuit et on est arrivé à 6h du matin à Siem Reap. On prend un tuktuk qui nous emmène dans plusieurs hôtel. On choisit le mieux placé, à 2 pas du night market du du Old Market, au coeur de la ville. 13USD/nuit, ca semble correcte.

On mange vite fait un pho pour prendre des forces et on négocie avec le tuktuk pour une journée complète pour la visite des temples. Ca marche, 15USD pour 2. Il est 7h30, c'est parti pour cette longue journée qui sera palpitante.
On arrive au barrage pour acheter les tickets. Gratuit pour les khmers, 20USD pour les touristes étrangers. Je veux pas payer, j'ai le visa K quoi! Donc là mon cousin va voir qqn du staff et on discute. Il lui explique ma situation puis je complète en anglais : "My parents were born in Cambodia but they left the country because Khmer rouge". "My mother was born in Battambang, my father, in Kompongsom Ville"... Finalement il me demande combien de temps je compte visiter le site. Je réponds 2. Il me dit ok, pour aujourd'hui, c'est gratuit mais demain tu paierai. Je dis ok avec un grand sourire. Je passe sans acheter de ticket!

Le tuktuk nous emmene tout d'abord sur le site de Angkor Wat! A première vue, immense est très impressionnant. Ca fait depuis tout petit que je vois ce monument, dans des tableaux, sur des photos, tapisseries etc... Le voir pour de vrai, ca fait qqchoses. Quand je suis parti, il y avait des travaux donc la façade extérieure était pas très jolie (filet vert sur le devant du monument). Bref, on rentre sur le site de Angkor Wat! Un mec de la sécurité nous demande pourquoi je n'ai pas mon pass! On lui explique, il sort son talkie walkie etc blablabla... Ok c'est bon, je peux y aller!

On visite le temple qui est assez immense il faut le dire. C'est très beau, il y a des sculptures partout, les murs sont recouverts de danseuses pratiquant l'Aspara! Il y a aussi des soldats, des animaux etc... Ce qui est très beau, ce sont les portes en pierre, il y en a partout pour communiquer entre les salles. Mon appareil photos à beaucoup travaillé ce jour là. On a fait une visite complète du temple puis on est parti à Bayon, un magnifique temple avec des sculptures où on peut voir des têtes en pierre magnifique. Toujours le même cinéma avec les gardes et ils me laissent passé! On pénètre dans le temple en pierre! Whaouuuu! Vraiment superbes sculptures. Les pierres ont un peu verdi avec le temps ce qui donne un aspect authentique et visuel assez incroyable! Il y a des sous sol, on visite les recoins de ce temple et l'appareil photos travail comme un fou. Oups, la batterie clignote. Il ne reste qu'une barre sur 3... Il n'est que 11h30 et déjà en galère de batteries? Bon, je m'efforce d'économiser les forces du Canon.

On mange dans un restaurant assez typique où se retrouvent beaucoup de touriste (Français, américain, Japonais, Chinois, Espagnol...).

Il est 14h30! Départ pour Ta Prohm! Ta Prohm est connu pour les racines de ses arbres qui jaillissent du sol pour se lover sur les pierres du temple. Le résultat est formidable. Cette alchimie entre la pierre et le bois est parfaite. Les paysages sont magnifiques, les photos sont excellentes et les souvenirs impérissables.
Il y a un groupe de cantonais qui se baladent par trentaine. Quand ils sont là, c'est la folie, ils font trop de bruit pour des photos et monopolisent tout l'espace. Une fois qu'on a compris le truc, il suffit de les éviter pour profiter du calme et de l'espace du site. Ce site est magique.

Après ce troisième site, on en a visité 4 autres plus petit, toujours aussi charmant mais ayant moins de charisme et de pouvoir d'attraction que les trois premiers cités.

Au cours d'une visite, on a fait un break coconut et on a rencontré une gamine de 15 ans, vendeuse d'écharpes en soie et d'autres souvenir. Elle parle français. Je lui demande combien de langue elle parle, elle me dit : "Anglais, Français, Espagnol, Khmer, Allemand et Japonais". Le pire dans l'histoire c'est que c'est vrai. Elle peut tenir une conversation en français sans problème si j'emploie des mots simples et courant. Elle me dit qu'elle a appris avec les touristes et qu'elle maitrise le mieux le japonais et l'anglais. Je dis bravo, je lui demande si elle va à l'école et me répond oui, mais cette période, c'est les vacances. J'ai beaucoup aimé l'innocence de cette jeune fille ainsi que son courage. Elle ne choisit pas de bosser pour la plaisir ou pour se faire de l'argent de poche, elle fait cela pour aider sa famille. En effet, c'est à sa mère qu'on a acheté une coconut. C'est super de faire des rencontres comme ça.

On s'est promené encore de temple en temple puis pour le sunset, il y a un temple en hauteur où on peut admirer le couché du soleil. Pour monter sur le temple, il fallait grimper une série de trois étages de marche en pierre très peu ergonomique. On est monté à 17h30 et là, gros nuage! Où se cache le soleil? Bref on attend 45 min et là il se met à pleuvoir... C'est la panique, tout le monde commence à redescendre mais comme les marches sont étroites, il y a de gros bouchons. La plupart des gens sont trempés! Tant pis pour le sunset. Finalement la nuit tombera vers 19h30...
On prend le tuktuk pour rentré à l'hôtel et là, moment magique! Angkor Wat sous la lumière du crépuscule. MAGIQUE! MAGNIFIQUE. Ca change de la lumière à 8h du matin, éclatant de soleil. Malheureusement, plus du tout de batterie! Pas de photo pour cette fois.

Bref, on rentre à l'hôtel, une bonne douche et c'est reparti pour le diner! Avec mon cousin on a du mal a se comprendre même si son anglais est acceptable. On va au resto! Il commande les plats pour tous les deux et moi je commande un plat pour moi! Ca fait donc trois plats. Je lui dis aussi que je voudrai des raviolis! Ca fait 4 plats. On c'est pété le bide ce soir là et on a mangé pour 18 dollars. C'est énorme ici! Le soir, direction le Night market pour acheter des souvenirs, écharpes en soie et cotons surtout puis direction massage pendant une heure.

On a fait un massage khmer d'une durée de 1h! Massage complet du pied à la tête mais finalement, ca ne m'a pas tant détendu que ça. Mis à part le dos et la tête, j'ai trouvé que les autres parti du corps sont resté plutôt insensible aux doigts de la masseuse!

Journée du dimanche: le matin, direction Old Market! Achat d'écharpes en Cashemir cette fois et de cadeau pour mes petits cousins de 10ans. Très content de mes achats: léger, coloré, compact!
L'après midi, direction le Cultural Village! 11USD pour les touristes (j'ai du payer ce prix) et 4USD pour les khmers! Le Cultural village est un endroit très populaire de Siem Reap car c'est une espèce de par d'attraction avec des spectacles sur l'histoire du Cambodge et des coutumes locales.

On arrive au premier spectacle à 14h30; celui-ci commence à 15h10! Je vais au premier rang, on cousin part faire un tour. LE spectacle est sur le mariage traditionnel khmer. J'aperçois les filles du spectacle, elles sont très jolies avec leurs habilles en soie, leur coiffure et leur maquillage. La salle se bonde rapidement, il n'y a plus de place assise, beaucoup de personne debout. Là, une des fille du spectacle vient me voir et me dit: "Do you want play with us?" Je réponds: "Yes, what can I do?" Elle me montre la photo du marié. Ok, c'est parti! Ca m'a rappelé Munich à Hofbrauhaus quand une fille du spectacle m'avait choisi! Bref, je suis la demoiselle et là je me retrouve dans les coulisses avec les acteurs et actrices. J'enfile le costume en soie de couleur dorée: pantalon, ceinture veste et veston. Whaou, je suis beau comme ça. Un des acteur me dit deux trois truc avant de commencer. C'est parti! J'essaie de faire tant bien que mal ce que l'on me chuchote en anglais. La cérémonie pour célébrer le mariage commande, c'est fun! Les gens me prennent en photos, je fais des sourires pour des photos réussis! Vers la fin du spectacle, il faut danser l'aspara! Ok, c'est parti, je suis un peu ridicule mais je joue le jeu sans complexe! Super spectacle d'une durée de 30 minutes, c'était fun. Je prends une dernière photo avec l'équipe. Pas mal l'expérience! Ca me fera un excellent souvenir.

On continu après-midi avec d'autres spectacle assez drôle ma foi! Pas mal d'acrobatie avec des gymnastes garçons et des filles très souple!
De 19h à 20h, spectacle immense sur l'histoire jadis du roi et de la construction du temple de Angkor Wat! Magistral!

La soirée se termine par un restaurant où je rencontre un suisse qui début son tour du monde et un policier qui fait office de guide touristique et qui parle français! C'est les rencontres que j'aime! La suite au prochain épisode avec l'histoire de la croisière sur le Tonlé Sap et la découverte d'un village flottant.

dimanche 18 juillet 2010

Le travail c’est la santé.

La principale raison de ma venu au Cambodge est l’obtention de mon Stage c’est ATS, une société d’ingénierie électrique. Cette société à été crée en 2003 par un français, Frédéric et celle-ci a beaucoup évolué depuis. Par exemple, il y a 10 mois, ils ont construit de A à Z une usine de production pour la fabrication de panneaux électriques (activités principales de l’entreprise) avec la construction des locaux, l’importation de grosses machines d’usinage etc… C’est une société qui marche plutôt bien car la qualité des services, des produits et la main d’œuvre sont très bon mais la concurrence reste néanmoins rude car au Cambodge, le prix est le facteur essentiel pour faire du commerce. Il faut donc se battre avec les concurrents pour tirer son épingle du jeu et obtenir les gros projets.





Concernant mon travail, je suis ici pour une durée de 2 mois pour mettre en place la nouvelle pricelist, c’est-à-dire mettre un jour ce document de référence pour les vendeurs quand ils vont voir les clients, les ingénieurs quand ils dimensionnent leur panneaux électriques et plus général pour les besoins l’entreprise pour donner aux distributeurs et collaborateurs.

Le travail consiste donc à lister les produits avec leurs descriptifs techniques, les photos mise à jour des produits, le nouveau design (je supervise la designeuse), l’incorporation de services et solutions qu’il n’y avait pas dans la précédente pricelist, l’ajout et le retrait de références… Je n’en dis pas plus car le travail reste quand même secret aux vues des concurrents.

Ce que j’apprécie dans ce stage c’est de pouvoir discuter avec toutes les entités de l’entreprise. J’ai interviewé plusieurs fois les vendeurs pour qu’ils me donnent leurs points de vue sur les produits, ce qu’on doit retirer des ajouter… Concernant les ingénieurs, ils me disent ce qui ne vas pas dans la description technique des tels ou tels produits et me disent les nouvelles références qu’ils utilisent. Au niveau du PDG, comme il a le dernier mot et est très compétent sur ce que l’on vend, il adapte les produits dans une vision plus globale de l’entreprise. Exemple concret : Les ingénieurs et vendeurs me disent qu’un produit est vraiment trop cher et pas adapté au marché Khmer. Je propose donc de dégradé la qualité et de mettre une nouvelle marque moins cher mais plus accessible. Je vais voir le boss et il me dit qu’on garde la marque qui est cher car il pense que dans les années qui viennent, avec l’implantation d’entreprise étrangère, il y aura besoin de ce matériel de qualité. Il m’a même parlé de niche. Mes interactions avec mes collègues se font donc en anglais (et français avec mon tuteur de stage Julien).

D’ailleurs mon tuteur de stage est super sympa, c’est devenu mon pote. En fait il n’a que 26 ans et je le trouve très bien comme garçon. Il râle souvent comme ils parlent des clients ou quand il conduit sur la route mais c’est tout à fait justifié. J’aime beaucoup sa manière de raisonner. Et puis il n’est pas « trop » français. Il mange khmer sans problème, toujours partant pour boire un verre ou filer un coup de main. Non vraiment j’ai beaucoup de chance d’être tombé sur quelqu’un comme lui. Par exemple on est parti ensemble à Kirirom avec 4x4, il m’a invité à faire une lan de AOE2, on mange souvent ensemble dans les resto le midi ou le soir etc…

Au niveau du travail ici, c’est hyper enrichissant. Voilà mes horaires comme écrit dans la convention de stage : 08h-12h et 13h-18h du lundi au vendredi et 8h-12h le samedi. En fait je fais du 8h00-12h30 et 14h-18h45 du lundi au vendredi et 8h-12h le samedi. La vérité c’est que ca me dérange pas. J’apprends énormément du travail, du management, des relations entre collègues. D’ailleurs je suis en autonomie car Julien est hyper débordé aussi. Mais justement c’est ça qui est intéressant. Même si je sais que je suis déjà à la moitié de mon stage (le temps passe trop vite ici… La semaine c’est boulot et le week end c’est visite du pays), j’ai quand même pas mal de pression car le boss est très exigent. Mais c’est une bonne chose, il est carré, sait se faire respecter et manage d’une manière plutôt efficace.
Vendredi dernier j’ai eu une journée très intéressante. Le matin je suis parti chez un très gros client, une société qui a besoin de gros panneaux électriques pour la construction d’une tour, la plus haute de Phnom Penh. J’ai pu voir comment on parle et on se comporte avec le client. C’était très instructif. Par contre l’après-midi, j’ai visité un autre client, une usine qui avait besoin d’un panneau de synchronisation pour connecter deux générateurs. J’ai failli m’endormir plusieurs fois car les mecs parlé en khmer pendant 1h et moi je ne comprenais rien… D’ailleurs Julien a une superbe vidéo quand je pique du nez…



Pour résumer le trouve le boulot super intéressant, les collègues plutôt sympa même si certain sont incompétent et le système du travail bien ficelé. Je pense que le Cambodge est un pays d’avenir car en plein développement. C’est un pays où il manque de tout et c’est une bonne chose que, étape par étape, le Cambodge rattrape au retard par rapport à ses voisins (Thaïlande et Vietnam). Plus j’y pense et plus je me dis que je vais revenir bosser dans quelques temps, après mes études. La vie me plais ici, le travail est intéressant et d’une certaine façon c’est un retour aux origines.

vendredi 9 juillet 2010

Les bars à filles

Pour fêter le départ d’un expatrier français qui bosse dans ma boîte et qui part aujourd’hui (en Corée du Sud), mon collègue à organiser un pot d’adieu dans un bar à fille. Au début je ne savais pas que ce serait ce genre de bar, je croyais qu’il y aurait sa femme, ses enfants et tous ses amis français. En fait non, il y avait qquns de ses amis et ses collègues français du boulot.

Alors on rentre dans le bar plutôt minuscule et là je vois qu’il y a autant de filles que de clients (environs 30 personnes en tout). Les filles sont toutes khmers, jeunes, aguicheuses avec leur tenus très court et décolleté et fardé comme il se doit. Certaines ont les cheveux colorés (je déteste les blondes asiatiques, c’est quoi ce concept ?), quelques une très jeune (16 ans selon mon estimation) et toute parlent avec un anglais plus ou moins approximative. On m’avait dit qu’elle venait se coller au étrangers et dire « I love you » mais je n’ai pas été embêté. Alors donc je rentre dans le bar avec mon tuteur Julien qui a 26 ans. Là on dit bonjour au collègue et je pose des questions sur les filles dans les bars. Voilà ce que j’ai appris.

Les filles dans les bars ne sont pas toutes des putes comme on pourrait le croire. Elles travaillent avec le bar pour pousser le consommateur a leur offrir un verre. C’est comme ça qu’elle touche des pourcentages sur les ventes. On m’a raconté que certaines filles peuvent rester avec un client toute la soirée et ne pas partir avec lui. Les filles qui sont là viennent, je pense, pour la majorité de la campagne car elles ont besoin d’argent pour envoyer à leur famille. J’ai été très mal à l’aise pendant ces deux heures où je suis resté au bar car ces filles sont vraiment obligées de payer leurs chattes pour survivre. Elles n’étaient pas drogué ou alcoolique, elles faisaient juste leur travail. Pour partir avec une fille, il faut compter 20USD d’après mes collègues qui ont déjà expérimenté le processus. Attention, je ne blâme personne. Chacun fait ce qu’il veut dans la vie. C’est pas parce-que tu va te faire plaisir avec une pute que tu es quelqu’un de mauvais. Je dis juste qu’il faut tirer les conséquences de ses actes et pouvoir après se regarder dans la glace. Le Cambodge est un pays vraiment très libre avec très peu de règle, c’est pour cela que mes collègues français aiment tant. Bref revenons à l’histoire. Sachant qu’un ouvrier du textile gagne 50 USD par moi et qu’un policier, 60USD, une fille en 3 jours peut se faire le salaire d’un fonctionnaire. Pour les occidentaux, 20USD c’est un caleçon lambda et une paire de chaussette acheté à Celio. Ici avec 20 USD tu peux manger 10 repas au resto (un bon repas est à 2USD ici), c’est pour cela qu’il y a temps de prostitution dans les pays du Sud-Est asiatique et notamment dans les pays pauvres comme le Cambodge. Donc une fille jeune, qui parle à peu près anglais préfère travailler comme bar à fille que de bosser 70h/semaine 7 jours sur 7 (ici, à part les boîtes étrangères, les khmers bossent tous les jours) pour un salaire qui est peut être 4 à 5 fois supérieurs, voir plus..

Je me suis senti mal à l’aise car ca me faisait très mal au cœur de voir ses filles, de mon âge ou plus jeune que moi, se faire tripoter mes des occidentaux ou asiatiques gros, gras, vieux, vicieux et sale. J’ai vu un asiatique, peau plutôt blanche, peut-être un mec de Hong kong ou Singapour qui est reparti avec une fille, surement pour baiser dans un hôtel près du bar… Le mec était petit, pas très beau, enrobé avec un air vicieux mais bon, avec les dollars tu peux tout faire ici.
Par contre ce qui m’a fait trop plaisir pendant cette soirée, c’est qu’une des filles m’a parlé en Khmer ! Elle a cru que j’étais Khmer et ca c’est bien sympa pour mon égo. Elle a tout de vue que je ne comprenais rien mais bon. Ca m’a vraiment rendu triste de voir ses filles car j’ai vraiment les mêmes origines qu’elles et se faire exploiter par des occidentaux qui ont de l’argent, ca me fait mal au cœur. Ce qui m’a frappé aussi pendant la soirée, c’est qu’en fait mon collègue, pour son pot de départ, avait prévu du riz avec du poulet mariné. Or comme je suis arrivé à 22h avec Julien et que la plupart n’ont pas mangé dans ce bar, il restait plein de riz et poulet. A 23h30, les filles commencent à prendre les plats et a manger. Ils y avaient environs 5 assiettes remplies de riz et 10 wings qui sont parti en 5 minutes. Il faut croire que les filles n’avaient pas eu l’occasion de manger.
Je suis rentré avec Julien à minuit car d’une part, on devait se lever à 5h30 pour le match Allemagne-Espagne et d’autres parts car les bars à fille, c’est vraiment assez malsain comme endroit, surtout au Cambodge. J’irai plutôt en Thaïlande avec des potes dans 2/3 ans.

Pour finir, c’est dans ce genre de situation où tu te dis vraiment que tu es entre deux rives. D’un côté, tu es née en France, tu as fait tes études en France, tu as tes amis qui sont français et tout ça fait que tu adhères à une certaine vision du monde mais de l’autres, tu es aussi asiatique, khmer et chinois, on t’a appris que c’est en travaillant dur qu’on y arrive dans la vie, que la famille c’est le chose la plus importante et c’est donc un perpétuel choc des cultures entre ces deux civilisations qui sont, disons le, assez différentes. J’essaie de tirer parti au mieux de cette double cultures pour au tout simplement comprendre le monde qui m’entoure et pour vivre ma vie de façon la plus riche culturellement possible. Comme quoi on peut commencer à parler de jeunes putes et finir avec la culture.

L'enfer du bitume

Je pense que la chose la plus surprenante ici, quand on vient d’un pays développé comme la France, c’est le chaos permanent de la ville.

Premier constat, il n’y a pas de code de la route. Chacun roule comme il veut, il y a pas mal de poussière partout et de fumée sortant du pot d'échappement très nocives des camions, voiture et moto (vieux modèles), conduire à contre-sens est normal, aucune priorité à droite, les rétroviseurs sont là pour décorer, personnes ne les utilisent et il faut savoir qu’ici, tout le monde a une moto. En effet sans moto, on est vraiment handicapé car il faut le dire, personne ne marchent.
D’ailleurs, ce n’est pas possible de marcher à part dans les marchés, à proximité des rares centres commerciaux, dans les rues des restaurants, près du grand fleuve Tonlé Sap et dans les endroits touristiques. Il faut absolument une moto pour se déplacer (il n’y a pas de système de bus non plus) sinon on est à la merci des tuktuk, motodrop ou autres taxi.

Ca fait que pour mon premier jour de stage, mon tuteur m’a fortement recommandé de louer une moto pour la durée de mon séjour rien que pour faire la navette maison-boulot. Au début je n’étais vraiment pas chaud car le chaos ambiant est assez effrayant quand tu viens de débarquer et je ne voulais pas me faire rapatrier pour une jambe cassé ou une merde de ce genre. Bref, donc le premier jour, on va louer une moto pour 50USD/mois et avec comme caution, le passeport (à l’heure où j’écris, mon passeport est dans le magasin de moto). Je fais confiance. Le problème c’est qu’il n’y a pas d’assurance donc si on me le pique, je dois payer ou plutôt emprunter 700USD pour qu’il me rende mon passeport.. C’est pour ça que partout où on va (restaurant, centre commercial, marché…), il faut toujours faire surveiller sa moto moyennant 500 voir 1000 riels. Donc le magasin me fournit un petit scooter Honda qui fonctionne assez bien. Mon tuteur me demande si j’ai déjà conduit une moto. Je réponds non. Il me demande si je conduis une voiture en France. Je dis oui. Il me dit que ca devrait aller alors. Il y a quatre vitesses, un embrayage, un frein pour la roue avant sur le manche droit, un frein sur la pédale droite et sur la molette droite, le manche qui permet d’accélérer. Bref, je ne suis pas convaincu mais ca à l’air sympa de conduire une bécane. Donc je me lance. Il est 14h, il fait un soleil de plomb, je transpire à maximum sous mon casque. Je m’élance. Le passage des vitesses et un peu dur mais je trouve l’équilibre assez rapidement. C’est effectivement le chaos sur les grandes avenues. Je reste à droite en 2nd mais il y a pas mal de gens en contre sens... C’est assez difficile à gérer. Autre remarques, il y a pas mal de trous, voir de gros trous sur la route. C’est dur de les éviter tout en faisait attention aux motos qui sont autour de toi. Bref, après 1h de balade sur les petites rues, ca commence à aller à peu près.


Parking à moto


Le pire de ce qui met arrivé, c’est le 3e jour, je devais aller avec mon tuteur (lui en voiture pour prendre un client de Singapour spécialisé sur les PLC à l’aéroport) dans l’atelier de production (à 10min en moto de mon lieu de travail (je bosse dans les bureaux). On part à 11h et là, la grosse avenue est blindée de chez blindée. C’est la folie ! Au début je reste bien derrière la voiture de mon tuteur (que j’appellerai Julien par la suite) car je me sens en sécurité derrière un gros land rover 4x4 mais le problème c’est qu’il y a trop de monde donc des bouchons monstres. Les voitures avancent très lentement et moi, un moment je double la voiture de Julien. Je suis grave en panique car je ne sais pas où on doit tourner pour se rendre à l’atelier et tout le monde klaxonne comme des malades (ici ils n’utilisent pas les rétro et ne connaissent pas les angles morts donc pour prévenir de sa présence, pour doubler ou pour tout autre chose, les khmers klaxonnent sans arrêt). Donc je suis en galère, je ralenti pour laisser passer la voiture mais je ne peux pas car sinon je bloque la circulation, mon tuteur me klaxonne et me dis de rester sur la droite. Je suis toujours grave en galère au milieu des gros 4x4 et des motos qui doublent comme une armée de petites fourmis et là je fonce, presque à l’arrêt sur un gars. Grosse frayeur car ici si tu es responsable d’un incident, tu dois payer cash.. Bref, le mec a rien dit car ca je l’ai a peine touché et je me rabats à droite. C’est encore pire quand tu restes trop à droite car tu as des motos qui viennent en contre-sens. Bref je me débrouille tant bien que mal et j’arrive à l’atelier. Mon tuteur me dit que c’était super dangereux ce que je venais de faire et qu’il a eu très peur pour moi. Moi je n’ai pas eu peur car j’allais doucement mais j’étais quand même grave en galère.

La deuxième grosse frayeur c’était le lendemain. J’étais donc de retour de l’atelier et je me perds comme à mon habitude. Le nom des rues est souvent omis ou très bien caché. Donc je roule, je m’arrête, je regarde le nom des rues etc… et un moment, je suis à l’arrêt et je repars à gauche sans faire attention à vérifier l’angle mort (il n’y avait rien sur le rétro gauche). Boum, juste en tournant la direction à gauche, une moto à une vitesse assez soutenu me percute légèrement. Son avant et touché. Il continue 5m et s’arrête… Là je me dis que je vais prendre cher et que si j’ai pété un truc, je vais devoir allonger les billets. Miracle, c’est un des mecs avec qui je bosse dans le bureau. Je suis soulagé, je lui dis que je cherche les bureaux et je repars avec son aide.


Au milieu de nul part sous un soleil de plomb

Malgré quelques frayeurs, c’est très agréable de faire de la moto surtout le soir quand les rues de vides. J’essaie d’être toujours vigilant pour ne pas avoir de problèmes et je trouve que c’est une superbe expérience de vraiment s’immerger dans le style de vie des khmers pour pouvoir investir l’esprit de la ville et même du pays. La moto est le symbole du pays car sans ça, on ne fait rien.
J’ai tellement de sujet à abordé comme ma rencontre avec plusieurs expatriés, le travail ici, la nourriture, les vêtements, la politiques intérieure, l’arnaque des ONG internationale, l’environnement catastrophique du pays… Je n’en dis pas plus, j’en garde pour la prochaine fois.

mardi 6 juillet 2010

Premier jour



Je décolle pour Phnom Penh un samedi 26 juin à 13h40 de l’aéroport CGD. Tient, les hôtesses de Thai Airlines ne sont pas aussi jolie que sur la brochure.. Tant pis. J’espérais avec des voisines plutôt jeune, FBC comme moi mais à la place, j’ai un Cambodgien d’une quarantaine d’année avec un gros reflex à ma gauche et un européen assez enrobé à ma droite. Bon, c’est parti pour 12h de vol.


Alors on commence à déjeuner à 15h. Comme mon voisin de droite, je prends un whisky glaçon (le premier pur de ma vie) pour m’aider à dormir. Apparemment ca marche. Je dors 2h voir moins puis je me fais chier pendant le reste eu voyage. Enfin un effet bénéfique à un long voyage, j’ai pu bosser un peu sur la newsletter de mon réseau.
On arrive à l’aéroport de Bangkok. Ca y est, je suis en Asie ! Première fois que j’y mets les pieds, je me sens plutôt content de retrouver la terre de mes ancêtres. L’escale dure 1h30. Je ne comprends rien au panneau écrit en thaïlandais. Ah ouf, de l’anglais. Après m’être brossé les dents, allonger sur trois sièges pendant l’embarquement et pris qqphotos de l’aéroport plutôt bien foutu de Bangkok, on embarque dans un petit Boeing.






1h30 plus tard me voilà à Phnom Penh. Première impression de l’aéroport : bah c’est pas comme Bangkok. Je sors de l’avion pour faire mon visa business à 25 USD. Les agents de la douane sont en uniforme qui me rappelle les soldats russes durant la 2nd GM. Un des agents me demandent si je suis Khmer. Je réponds que oui car mes parents sont tous les 2 Khmers. Il me demande je parler et je répond que je ne sais pas. Hésitation… Il va voir un de ses collègues et me demande de patienter. Je patiente 3 minutes et me rappelle. Il me demande de donner le nom de mon père et son numéro. J’écris le prénom de mon père avant qu’il se fasse franchisé son prénom ainsi que le numéro de téléphone de la maison avec l’indicatif +033. Il va voir son boss et me dit que c’est bon, je peux avoir le visa permanent, valable donc pendant 9 ans, jusqu’à la péremption de mon passeport actuel. Il me demande aussi 20 USD. Cool, on me considère comme un khmer, le visa K c’est quand même la classe.
Après ça, c’est l’heure de récupérer mes valises. J’ai une grosse valise de 25 kg (20kg autorisés) plus une petite valise pour la cabine et un sac à dos Berghaus. Je suis tellement content de voir ma grosse valise sur le tapis sans attendre que je coure la prendre. C’est l’heure de sortir de l’aéroport.
Mon oncle et ma tante sont venu me chercher ainsi que mon cousin que je n’avais jamais vu. C’est comme de rentrer à la maison. Tiens, un mec, limite, m’agresse. C’est un « ami » de ma mère qui se fait passer pour mon oncle a qui j’ai transporté 5kg de lait en poudre et lait Blédina pour son enfant car en fait ils sont parti à 14 personnes (lui et sa famille) et n’ont pas trouvé la place de prendre du lait pour le bébé.. Bref passons. Je leur file leur merde et là je me rencontre que j’ai oublié ma petite valise au milieu des tapis roulants. Je fais le chemin inverse pour la récupérer mais les gardes me disent que ce n’est pas possible. Je leur fait le mime d’une valise oublié et ca marche plutôt bien. Ouf, la valise qui contenait des nectarines et des cerises est encore là.
Je me rends compte une nouvelle fois que la chaleur ici est très prenante. Il fait très chaud et le taux d’humidité est très élevé ce qui fait que le climat est lourd.
Bref, je prends le taxi avec mon oncle et ma tante pour poser mes affaires dans mon appartement (déjà réservé par ma boîte). Premier constat en s’éloignant de l’aéroport : la vache. Effectivement le Cambodge est un pays très pauvre. La voiture slalom entre les motos, il n’y a, a première vue, aucun code de la route. Les motos sont partout, le chauffeur du taxi ne connait pas l’utilisation des rétros ni des angles morts. Ca me fait un peu peur la conduite ici. Le taxidriver tourne et tourne plusieurs fois dans les rues et on trouve enfin après 45minutes et plusieurs coup de fil à celui qui m’a trouvé un logement, l’appartement. C’est très sympa, très moderne et il y a la clim dans la chambre.



On fini de déballer les affaires, ma tante me file des riels et on est parti pour faire des courses et surtout déjeuné. C’est le début d’une nouvelle aventure qui commence.